Adepte de la pilule depuis dans années, je l’ai dernièrement troqué contre un stérilet sans hormone, voici mon bilan 6 mois après.
Avant toute chose, je tiens à préciser que je ne suis pas médecin. Au travers de cet article, je vous partage seulement ma propre expérience et mon ressenti. De plus, si jamais il y a des questions auxquelles je ne réponds pas, je vous invite à me les poser en commentaire.
Pourquoi le stérilet sans hormone ?
Je prenais la pilule depuis que j’avais 16 ans. Aujourd’hui, j’en ai 23. Pilule, que l’on m’a prescrite de manière classique et (trop ?) banale, LEELOO. Toutes mes copines avaient la même, ainsi que grand nombre de jeunes filles. Visiblement, pour les adolescentes la pilule micro-dosée est le meilleur choix. D’accord, je ne suis pas médecin après tout. Mais je me demandais quand même comment une seule et même pilule pouvait convenir à autant de personnes différentes.
Ma pilule m’a plus ou moins toujours convenue. Pas de prise de poids au début, augmentation de la poitrine et pas de changement hormonaux visibles. Parfait non ? En revanche, vers 18-19 ans, j’ai commencé à prendre du poids. Cette prise de poids était-elle causée par la pilule ? Je ne le saurai jamais.
Quoiqu’il en soit, c’est un peu plus tard que j’ai commencé à remettre en cause mon utilisation de la pilule. Tête en l’air, j’oubliais parfois de la prendre. En plus, il suffit d’une soirée arrosée ou tout simplement d’une gastro et d’un petit vomito pour l’expulser. J’avais également des sautes d’humeurs de plus en plus nombreuses. Sans raison particulière, je passais d’un état d’esprit très positif à une envie de tout casser autour de moi. J’avais aussi une libido proche du néant. Et enfin, j’ai commencé à me poser des questions sur le fait d’ingérer quotidiennement des hormones. Mais je crois qu’à ce moment là, je n’étais pas prête à faire le premier pas pour changer de contraception. Même si la pilule commençait à me convenir de moins en moins, j’étais trop bien dans ma zone de confort pour faire la démarche. Je n’avais jamais été voir un gynécologue et cela me faisait très peur.
Ma prise de décision
Il y a donc 6 mois, je me suis dit que c’était le moment. J’étais prête. Comment l’expliquer ? Je ne sais pas.
Mon premier réflexe a donc été de chercher un gynécologue sur Nantes. Personne n’était disponible avant au moins 8 mois. J’en ai parlé sur Instagram et plusieurs filles m’ont conseillé d’aller voir une sage-femme. Je ne savais pas du tout que les sages-femmes pouvaient assurer le suivi gynécologique, la pose de stérilet ou encore les frottis. Bien évidemment, si vous avez une pathologie spéciale ou une maladie gynécologique, le gynécologue s’impose. Mais dans le cas, d’un suivi classique la sage-femme est parfaite. J’ai donc fait mes petites recherches sur Doctolib et Google, jusqu’à trouver une sage-femme qui semblait me convenir. Douce et professionnelle d’après les avis laissés par ses patients, elle m’inspirait confiance. J’avais rendez-vous la semaine suivante.
Mon premier rendez-vous
Stressée, ne sachant pas réellement à quoi m’attendre, j’y allais en me posant plein de questions. J’ai très rapidement été rassurée. Effectivement, elle était très douce et a su être à l’écoute de mes peurs et mes questions. Nous avons tout d’abord discuté de ma contraception, de mes besoins et de mes envies. Elle m’a présenté tous les moyens de contraception qui s’offraient à moi, en me précisant les avantages et les inconvénients de chacun sans chercher à m’influencer. J’avoue qu’en arrivant chez la sage-femme, je savais déjà que je voulais le stérilet sans hormone mais j’ai apprécié d’avoir toutes les clés en main pour prendre ma décision.
Elle m’a alors expliqué toutes les étapes de la pose d’un stérilet du début à la fin. C’était rassurant de savoir exactement ce qu’il allait se passer. J’ai alors pris rendez-vous la semaine d’après pour la pose. Au cours du premier rendez-vous, il n’y a normalement aucun examen gynécologique. En revanche, avant la pose, une prise de sang vous est prescrite afin de vérifier que nous n’êtes pas enceinte ainsi qu’un test urinaire.
La pose du stérilet sans hormone
Le jour-J, la sage-femme m’avait prescrit du paracétamol et de l’homéopathie à prendre quelques heures avant la pose. J’avoue que j’étais assez angoissée. Comme je le dis au dessus, d’une part je n’avais jamais eu aucun examen gynécologique avant et j’avais aussi très peur d’avoir mal.
Comme à son habitude très douce, elle me réexplique comment cela va se passer et me demande à nouveau si j’ai des questions. Je passe ensuite en salle d’examen. Là encore, elle m’explique tout ce qu’elle fait au moment où elle le fait. Cela me rassure. Jusqu’au moment où elle me dit que mon utérus joue visiblement à cache cache et elle va s’aider d’une pince pour la pose du stérilet. Ça va aller pour le moment je n’ai pas mal. Vient le moment de poser le stérilet. Elle n’y arrive pas du premier coup. Visiblement, j’ai un utérus très rétroversé, ce qui ne facilite pas la pose. Ok super. Au bout du 5ème essai, les jambes écartées, les yeux au plafond, je me dis que je vais repartir d’ici sans stérilet. Elle persiste et finalement elle y arrive.
Je sens une vive douleur dans le bas dans mon ventre comme une contraction (je n’ai jamais eu de contraction de ma vie mais apparement ça ressemble à ça). C’est mon utérus qui se contracte à l’arrivée du corps étranger. J’ai eu très mal durant 5 secondes puis la douleur est passée.
Après la pose
J’avais rendez-vous en fin de journée et j’ai eu un peu mal le reste de la soirée. J’avais, de temps en temps, des petites “contractions” qui survenaient. J’ai repris un paracétamol, j’ai diné puis j’ai été me coucher. Le lendemain, comme par magie, je n’ai plus aucune douleur. Tout va bien.
Quelques semaines plus tard, j’ai des “contractions”/crampes au ventre. Ça fait mal. Ça ne m’empêche pas de sortir de chez moi mais j’ai vraiment mal. Je ne dois avoir mes règles que la semaine d’après pourtant. Fait très étrange : j’ai mal seulement après 17h durant toute la semaine post-règles. Mes règles arrivent donc au moment où elles devaient normalement arriver. Ma sage-femme m’avait prévenu, les règles seront douloureuses et abondantes. Finalement, ayant eu mal la semaine d’avant, je n’ai pas trop mal durant mes règles. En revanche, OUI elles sont abondantes, très abondantes et surtout longues, environ 7 jours. Avant la pilule, j’avais déjà naturellement des règles relativement abondantes et longues mais pas à ce point. Ce n’est pas grave, je m’y étais préparé.
Cela est contraignant, certes. Cependant, je suis ravie de ne plus prendre d’hormones. De plus, j’ai beaucoup moins de sautes d’humeur, je me sens beaucoup moins sur les nerfs, ma libido a fait son grand retour et je me sens plus légère physiquement.
Au fil du temps, mes règles sont toujours longues et abondantes mais tout de même un peu moins à chaque cycle. Elles sont plus ou moins régulières d’un ou deux jours mais rien d’affolant.
Mon bilan sur le stérilet sans hormone, 6 mois après
6 mois après, malgré quelques contraintes telles que la douleur et l’abondance de mes règles, je suis ravie d’être passée au stérilet sans hormone. Le fait de ne plus ingérer d’hormones, n’a pour moi, pas de prix. De plus, la sensation de bien-être que je ressens au niveau de ma vie personnelle (humeurs, libido, légèreté) valent carrément mes douleurs de règles selon moi. Vous l’aurez compris, je ne regrette vraiment pas d’avoir troqué ma pilule contre le stérilet sans hormone.
Je tiens à préciser que le stérilet ne convient pas à tout le monde. Le stérilet est déconseillé aux femmes sujettes aux règles hémorragiques. De plus, pour les femmes qui ont déjà des règles très douloureuses naturellement, le stérilet n’est surement pas fait pour vous.
Certaines femmes ne supportent pas non plus d’avoir un corps étranger en elles, ce que je peux comprendre aussi. Je ne souhaite pas faire l’apologie du stérilet sans hormone. Chaque femme doit choisir le moyen de contraception avec lequel elle est le plus à l’aise. Certaines supportent très bien le stérilet et d’autres non. Ce qui compte c’est d’être en accord avec sa contraception. Je ne peux que vous conseiller d’en discuter avec votre gynécologue ou votre sage-femme !
Je vous conseille ce blog où une gynécologue parle règles, contraception et gynécologie plus généralement. C’est une vraie mine d’informations.
Elise
Morgane says
Moi même ayant un stérilet j’ai pris plaisir à lire ton article.
J’ai sauté le pas moi aussi en mettant également un stérilet il a y 2 ans & demi ! Comme toi, je commençais à avoir beaucoup moins de libido et puis beaucoup trop d’hormone je trouve, réglé irrégulière j’en ai jamais trouvé une qui me correspondent. De plus, je l’oubliais assez souvent.
Depuis je revis! Je suis ultra bien réglé, alors certes c’est abondant mais franchement pour quelques jours dans le mois ça ne me dérange absolument pas 😊 tu as lequel de stérilet toi ? ☺️
Elise says
Merci beaucoup pour ton retour 🙂
Heu je ne sais plus trop, short je crois mais je n’en sais pas plus ahaha
Emmy says
Oh, je me retrouve tellement dans ton article !
J’ai 26 ans, pas encore d’enfants, et ça va bientôt faire deux ans que j’ai sauté le pas.. et malgré quelques désagréments, je ne regrette pas du tout mon choix.
J’ai moi aussi un utérus rétroversé, donc la pose a été assez compliquée. Et douloureuse. Même plusieurs jours après.. je me souviens, je pouvais voir mon bas ventre se contracter tout seul.. drôle de sensation :’)
+ J’ai remarqué que depuis, certaines positions pendant les câlins étaient devenues assez inconfortables, mais rien de vraiment grave, on s’est adaptés c’est tout 🙂
Comme toi, j’ai connu des règles absolument apocalyptiques la première année. J’avais l’impression d’être revenue 10 ans en arrière, à l’époque où on gère pas super bien ce tout nouveau truc, ce qui a donné lieu à quelques petits accidents… Bref, j’ai perdu quelques culottes :’)
Et puis la douleur.. c’était parfois difficilement gérable, pendant mes règles mais aussi, grande nouveauté, à l’ovulation ! Un absolu ré-gal quoi ^^”
Je me souviens avoir été un peu découragée par moments, lorsque j’étais au plus mal, à regretter d’avoir fait ce choix, à vouloir reprendre ma bonne vieille pilule pour être ”tranquille” à nouveau…
Mais j’ai persisté, j’ai tenu bon, et au bout d’environ un an, l’intensité et la durée de mes règles ont commencé à diminuer. Maintenant, en 3-4 jours c’est plié, je saigne très très peu, je n’ai plus mal, bref c’est parfait <3
Le seul dommage collatéral qui me suit encore aujourd'hui, c'est les problèmes de peau. Je n'ai jamais eu une peau acnéique, même avant de prendre la pilule !
La première année, RAS, mais petit à petit, j'ai commencé à avoir des boutons, de plus en plus de boutons…
Alors c'est pas catastrophique, loin de là, mais je n'ai clairement plus ma peau de bébé, je ne sors plus sans bb creme + correcteur, j'ai une routine nettoyage de peau très étudiée, là où avant, je ne faisais pas vraiment attention ^^"
Mais malgré ça, comme toi, j'ai le même constat, ne plus prendre d'hormones est vraiment libérateur. Je n'ai plus l'impression de m'empoisonner (j'exagère :), mais tu vois l'idée), je suis plus à l'écoute de mon corps, je sais quand j'ovule, je sais quand je vais avoir mes règles… Et je sais que le jour où je voudrai un enfant, je n'ai ''qu'à'' le retirer 🙂
J'ai l'impression qu'on est de plus en plus nombreuses à tourner le dos à la pilule au profit du stérilet. Moins de substances chimiques dans le corps des femmes, je ne suis pas médecin, mais il me semble que c'est une bonne nouvelle 😉
Et au passage, je te suis sur insta et j'adooore tes looks 🙂
Elise says
Emmy, merci beaucoup pour le temps que tu as pris pour me donner ton témoignage. Tu me donnes de l’espoir que mes règles soient moins douloureuses et moins abondantes mais j’avoue que tu me fait un peu peur pour les boutons ahaha
Merci beaucoup à toi <3